En réalité, ce qui sépare l’homme de la Réalité divine est une cloison infime: Dieu est infiniment proche de l’homme, mais celui-ci est infiniment loin de Dieu. Cette cloison, pour l’homme, est une montagne; l’homme se tient devant une montagne qu’il doit enlever de ses propres mains. Il creuse la terre, mais en vain, la montagne reste; l’homme cependant continue à creuser, au nom de Dieu. Et la montagne s’évanouit. Elle n’a jamais été.
Frithjof Schuon, Les stations de la sagesse, Édition L’Harmattan, France, 2011, p. 157.
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La vocation humaine, c’est de réaliser ce qui fait la raison d’être de l’homme: une projection de Dieu et, par là, un pont entre la Terre et le Ciel; ou un point de vue qui permet à Dieu de se voir à partir d’autre que Lui, bien que cet autre, en dernière analyse, ne puisse être que Lui-même, car on ne connaît Dieu que par Dieu.
Frithjof Schuon, Racines de la condition humaine, La Table Ronde, France, 1990, p. 72.
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Toutes les fois que l’homme se tient devant Dieu avec un cœur intègre – c’est-à-dire pauvre et sans enflure –, il se tient sur le sol de l’absolue certitude, celle de son salut conditionnel aussi bien que celle de Dieu. Et c’est pour cela que Dieu nous a fait don de cette clef surnaturelle qu’est la prière: afin que nous puissions nous tenir devant Lui, comme dans l’état primordial, et comme toujours et partout; ou comme dans l’éternité.
Frithjof Schuon, Résumé de métaphysique intégrale, Le Courrier du Livre, France, 1985, p. 68.
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La pensée de l’homme, ou son intelligence, est faite pour la divine Vérité, et le cœur de l’homme, ou son être, est fait pour la divine Présence.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016, p. 41.
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La fonction cosmique, et plus particulièrement terrestre, de la beauté est d’actualiser dans la créature intelligente et sensible le ressouvenir des essences, et d’ouvrir ainsi la voie vers la nuit lumineuse de l’Essence une et infinie.
Frithof Schuon, L’ésotérisme comme principe et comme voie, Dervy-Livres, 1997, p. 191.
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Pour être heureux, l’homme doit avoir un centre; or ce centre est avant tout la certitude de l’Un. La plus grande calamité est la perte du centre et l’abandon de l’âme aux caprices de la périphérie. Être homme, c’est être au centre; c’est être centre.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016, p. 22.
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L’être humain, de par sa nature, est condamné au surnaturel.
Frithjof Schuon, Sur les traces de la religion pérenne, Le Courrier du Livre, France, 1982, p. 39.
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Intelligence objective, volonté libre, âme vertueuse: ce sont ces trois prérogatives qui constituent l’homme.
Frithjof Schuon, Approches du phénomène religieux, Le Courrier du Livre, France, 1984, p. 9.
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A priori, la virilité se réfère au Principe, et la féminité, à la Manifestation; mais sous un tout autre rapport, celui de la complémentarité in divinis, le corps masculin exprime la Transcendance, et le corps féminin, l’Immanence; celle-ci étant voisine de l’Amour, et celle-là, de la Connaissance.
Frithjof Schuon, Du Divin à l’humain, Le Courrier du Livre, France, 1981, p. 99
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La raison perçoit le général et procède par opérations logiques, tandis que l’intellect perçoit le principiel – le métaphysique – et procède par intuition.
Frithjof Schuon, Sentiers de gnose, La Place Royale, France, 1996, p. 53
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Quand Dieu est absent, l’orgueil comble le vide.
Frithof Schuon, L’ésotérisme comme principe et comme voie, Dervy-Livres, France, 1997, p. 120.
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Aimer Dieu n’est pas cultiver un sentiment – c’est-à-dire quelque chose dont nous jouissons sans savoir si Dieu en jouit –, mais c’est éliminer de l’âme ce qui empêche Dieu d’y entrer.
Frithjof Schuon, Les stations de la sagesse, Édition L’Harmattan, France, 2011, p. 97.
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Sans crainte de Dieu à la base, rien n’est possible spirituellement, car l’absence de crainte est un manque de connaissance de soi.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016, p. 49.
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Est beau, non ce que nous aimons et parce que nous l’aimons, mais ce qui, par sa valeur objective, nous oblige à l’aimer.
Le soufisme, voile et quintessence, 2007, p. 104
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L’intériorisation de la beauté présuppose la noblesse de l’âme et en même temps la produit.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016, p. 59.
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Le mondain ou l’imparfait parcourt la vie comme un long chemin: s’il est croyant, il voit Dieu au-dessus de lui dans le lointain, et aussi au bout de ce chemin. L’homme spirituel par contre est debout en Dieu, et la vie passe devant lui comme un ruisseau.
Frithjof Schuon, Vers l’Essentiel: lettres d’un maître spirituel, 2013, p. 94.
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La vérité est la raison d’être de l’homme; elle constitue notre grandeur, et elle nous montre notre petitesse.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016, p. 55.
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Le sens du sacré est la capacité de percevoir, ou de sentir, la présence du Céleste dans les symboles sacramentels ou naturels, et ceci implique le sens de la dignité autant que celui de la dévotion.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016, p. 57.
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Accepter une épreuve, c’est remercier Dieu pour elle en comprenant qu’elle nous permet une victoire, un détachement par rapport au monde et par rapport à l’ego.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016, p. 67.
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Il y a deux moments dans la vie qui sont tout, et c’est le moment présent, où nous sommes libres de choisir ce que nous voulons être, et le moment de la mort, où nous n’avons plus aucun choix et où la décision est à Dieu. Or, si le moment présent est bon, la mort sera bonne; si nous sommes maintenant avec Dieu – dans ce présent qui se renouvelle sans cesse mais qui reste toujours ce seul moment actuel –, Dieu sera avec nous au moment de notre mort. Le souvenir de Dieu est une mort dans la vie; il sera une vie dans la mort.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016, p. 64.
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Toute injustice que nous subissons de la part des hommes est en même temps une épreuve qui nous arrive de la part de Dieu.
Frithof Schuon, L’ésotérisme comme principe et comme voie, Dervy-Livres, 1997, p. 141.
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La foi, c’est dire oui à Dieu. Quand l’homme dit oui à Dieu, Dieu dit oui à l’homme.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016, p. 30.
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L’homme prie, et la prière façonne l’homme. Le saint est devenu lui même prière, lieu de rencontre entre la terre et le Ciel; il contient par là l’univers, et l’univers prie avec lui. Il est partout où la nature prie, il prie avec elle et en elle: dans les cimes qui touchent le vide et l’éternité, dans une fleur qui s’éparpille, ou dans le chant perdu d’un oiseau. Qui vit dans la prière, n’a pas vécu en vain.
Frithjof Schuon, La conscience de l’Absolu, Éditions Hozhoni, 2016.
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