Au moyen âge, il n’y a encore que deux ou trois types de grandeur: le saint et le héros, aussi le sage, puis sur une moindre échelle et comme par reflet le pontife et le prince: le “génie” et l'”artiste”, ces grandeurs de l’univers laïque, ne sont pas encore nés.
Les saints et les héros sont comme les apparitions terrestres des astres, ils remontent après leur mort au firmament, à leur place éternelle; ce sont presque de purs symboles, des signes spirituels qui ne se sont détachés que provisoirement de l’iconostase céleste dans lequel ils étaient enchâssés dès la création du monde.
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Frithjof Schuon, “Chute et déchéance”, Regards sur les mondes anciens, Éditions Traditionnelles, France, 1980, p. 42.